Et voici maintenant le tour de Valérie Pécresse.
Que propose-t-elle en substance ?
Augmenter le salaire net des Français gagnant jusqu’à 1,2 SMIC en supprimant la cotisation salariale sur les retraites. Ce serait l’État qui se substituerait aux salariés pour compenser les cotisations manquantes. Cette mesure pourrait coûter 25 milliards d’euros et serait financée par la suppression d’environ 200 000 fonctionnaires ce qui rapporterait de l’ordre de 11 milliards d’euros et le solde sur d’autres économies liées à la simplification administrative dans les services de l’État.
Quelles réactions déjà effectuées à cette proposition ?
Dans la revue Capital, Bruno Lemaire a réagi très négativement en disant que l’État faisait déjà beaucoup pour les bas salaires et que ce devrait être aux entreprises de mettre la main au portefeuille.
Dans la même revue, l’économiste Henri Sterdyniak s’est aussi montré dubitatif sur cette mesure.
Ces premières réactions sont pour le moins politiques et peu étayées sur un plan technique.
Que penser donc de cette proposition ?
Il faut mettre en évidence plusieurs points :
– Le premier porte sur ce que l’on appelle en rémunération l’effet « cliquet »
Si la mesure porte sur les salaires nets jusqu’à 1,2 SMIC, et qu’elle représente environ 10 % de mieux sur ceux-ci, il faudrait qu’elle se prolonge avec une réduction en « sifflet » des cotisations retraite jusqu’au niveau cadre, pour éviter que ceux qui bénéficient de la mesure n’aient pas un net supérieur à ceux qui sont mieux payés.
Cet aspect est d’autant plus sensible qu’il pourrait concerner près de 10 millions de personnes.
La conséquence de ce que je viens d’indiquer est que le coût des cotisations retraite à compenser serait alors de plus du double de celui annoncé par Valérie Pécresse !
– Le second concerne la question du temps.
Si la mise en place de la mesure dans les entreprises peut s’effectuer immédiatement, en revanche les mesures de financement de celle-ci vont prendre du temps, car on ne peut rayer d’un trait de plume du jour au lendemain 200 000 fonctionnaires et engranger tout de suite les effets d’une simplification administrative.
Ceci serait bien problématique !
– Le troisième point concerne les arrêts de travail
En effet dans ce cas, et après les jours de carence qui ne sont pas rémunérés, le salaire des personnes en arrêt est maintenu sur le net.
À partir du moment où le net augmente pour se rapprocher du brut, de facto le coût des arrêts de travail se trouverait augmenté et pour 10 % de salaire net en mieux, le coût dépensé par la Sécurité Sociale augmenterait de quasiment un milliard d’euros ce qui n’est pas négligeable.
– Le quatrième point concerne les salariés du public
Ceux-ci ne sont pas évoqués par Valérie Pécresse alors qu’ils peuvent avoir des rémunérations aussi faibles que dans le privé et souffrent du pouvoir d’achat.
De toute évidence si une telle mesure devait être mise en place dans le privé, elle induirait une nouvelle réaction négative dans le public, car non seulement les effectifs devraient baisser fortement et ils ne seraient pas concernés par la mesure.
Bref des tensions nouvelles dont il serait pourtant bien souhaitable de se passer pour relancer une dynamique en France à partir de 2022 !
– Le cinquième enfin concerne la réalité des mesures de réduction des dépenses ;
En regardant la promesse de Nicolas Sarkozy de baisser les effectifs de fonctionnaires, au cours de son mandant de 2007 à 2012 il y a eu 144 000 départs, mais un nombre double de créations de postes.
De son côté Emmanuel Macron avait envisagé de réduire de 85 000 le nombre des effectifs de la fonction publique sur son quinquennat. Aujourd’hui on est loin du compte.
Pour mémoire voici l’évolution des effectifs depuis 1997 :
L’évolution des effectifs de la fonction publique par législature 1997 à 2002 2002 à 2007 2007 à 2012 2012 à 2017 2017 à 2019 État + 136 000 + 12 000 - 136 000 + 65 000 + 47 000 Collectivités locales + 173 000 + 217 000 + 89 000 + 40 000 + 32 000 Hôpitaux + 79 000 + 100 000 + 64 000 + 38 000 + 8 000 Total fonction publique + 386 000 + 329 000 + 17 000 + 145 000 + 86 000
Faire encore ce même type de promesse relève plus du rêve que du réalisme !
C’est bien ce constat qui entraîne une désaffection des citoyens pour aller aux urnes.
C’est avec le Revenu Universel que l’on peut régler le problème des bas salaires et du pouvoir d’achat !
Dans mon essai « Manuel pratique du Revenu Universel –Vous avez tous à y gagner ! » la démonstration en a été faite ;
Reprenons-la brièvement pour ce qui concerne les salariés du privé comme du public.
Le revenu Universel serait financé par les entreprises et l’État ainsi que ses institutions en tant qu’employeurs.
Pour pouvoir effectuer ce financement ces organisations verraient baisser leur masse salariale nette de 900 euros en valeur mensuelle, ou 1 161 euros en salaire brut, ce qui amènerait une réduction substantielle de leur masse salariale du fait des charges sociales patronales qui ne seraient plus à payer pour ces 900 euros nets, mais aussi du fait que certaines de ces charges disparaîtraient ou se réduiraient.
Les salariés auraient ainsi un salaire direct (comme aujourd’hui) plus faible, mais celui-ci serait complété par un revenu indirect financé par leur employeur à hauteur de 900 euros net.
Le cumul des deux montants entraînerait une amélioration du revenu net pour tous les salariés.
Par ailleurs, afin de proposer un salaire direct plus élevé aux bas salaires une hausse de 150 euros brut serait appliquée sur le SMIC réduit des 1 161 euros brut de revenu universel.
Cette hausse qui se prolongerait en biseau jusqu’au plus haut niveau de qualification des Employés/techniciens/agents de maitrise, produirait une hausse de 11 % du SMIC net augmenté du Revenu Universel.
On aurait tort de ne pas le faire !
Que propose-t-elle en substance ?
Augmenter le salaire net des Français gagnant jusqu’à 1,2 SMIC en supprimant la cotisation salariale sur les retraites. Ce serait l’État qui se substituerait aux salariés pour compenser les cotisations manquantes. Cette mesure pourrait coûter 25 milliards d’euros et serait financée par la suppression d’environ 200 000 fonctionnaires ce qui rapporterait de l’ordre de 11 milliards d’euros et le solde sur d’autres économies liées à la simplification administrative dans les services de l’État.
Quelles réactions déjà effectuées à cette proposition ?
Dans la revue Capital, Bruno Lemaire a réagi très négativement en disant que l’État faisait déjà beaucoup pour les bas salaires et que ce devrait être aux entreprises de mettre la main au portefeuille.
Dans la même revue, l’économiste Henri Sterdyniak s’est aussi montré dubitatif sur cette mesure.
Ces premières réactions sont pour le moins politiques et peu étayées sur un plan technique.
Que penser donc de cette proposition ?
Il faut mettre en évidence plusieurs points :
– Le premier porte sur ce que l’on appelle en rémunération l’effet « cliquet »
Si la mesure porte sur les salaires nets jusqu’à 1,2 SMIC, et qu’elle représente environ 10 % de mieux sur ceux-ci, il faudrait qu’elle se prolonge avec une réduction en « sifflet » des cotisations retraite jusqu’au niveau cadre, pour éviter que ceux qui bénéficient de la mesure n’aient pas un net supérieur à ceux qui sont mieux payés.
Cet aspect est d’autant plus sensible qu’il pourrait concerner près de 10 millions de personnes.
La conséquence de ce que je viens d’indiquer est que le coût des cotisations retraite à compenser serait alors de plus du double de celui annoncé par Valérie Pécresse !
– Le second concerne la question du temps.
Si la mise en place de la mesure dans les entreprises peut s’effectuer immédiatement, en revanche les mesures de financement de celle-ci vont prendre du temps, car on ne peut rayer d’un trait de plume du jour au lendemain 200 000 fonctionnaires et engranger tout de suite les effets d’une simplification administrative.
Ceci serait bien problématique !
– Le troisième point concerne les arrêts de travail
En effet dans ce cas, et après les jours de carence qui ne sont pas rémunérés, le salaire des personnes en arrêt est maintenu sur le net.
À partir du moment où le net augmente pour se rapprocher du brut, de facto le coût des arrêts de travail se trouverait augmenté et pour 10 % de salaire net en mieux, le coût dépensé par la Sécurité Sociale augmenterait de quasiment un milliard d’euros ce qui n’est pas négligeable.
– Le quatrième point concerne les salariés du public
Ceux-ci ne sont pas évoqués par Valérie Pécresse alors qu’ils peuvent avoir des rémunérations aussi faibles que dans le privé et souffrent du pouvoir d’achat.
De toute évidence si une telle mesure devait être mise en place dans le privé, elle induirait une nouvelle réaction négative dans le public, car non seulement les effectifs devraient baisser fortement et ils ne seraient pas concernés par la mesure.
Bref des tensions nouvelles dont il serait pourtant bien souhaitable de se passer pour relancer une dynamique en France à partir de 2022 !
– Le cinquième enfin concerne la réalité des mesures de réduction des dépenses ;
En regardant la promesse de Nicolas Sarkozy de baisser les effectifs de fonctionnaires, au cours de son mandant de 2007 à 2012 il y a eu 144 000 départs, mais un nombre double de créations de postes.
De son côté Emmanuel Macron avait envisagé de réduire de 85 000 le nombre des effectifs de la fonction publique sur son quinquennat. Aujourd’hui on est loin du compte.
Pour mémoire voici l’évolution des effectifs depuis 1997 :
L’évolution des effectifs de la fonction publique par législature 1997 à 2002 2002 à 2007 2007 à 2012 2012 à 2017 2017 à 2019 État + 136 000 + 12 000 - 136 000 + 65 000 + 47 000 Collectivités locales + 173 000 + 217 000 + 89 000 + 40 000 + 32 000 Hôpitaux + 79 000 + 100 000 + 64 000 + 38 000 + 8 000 Total fonction publique + 386 000 + 329 000 + 17 000 + 145 000 + 86 000
Faire encore ce même type de promesse relève plus du rêve que du réalisme !
Il y a une phrase assassine maintes fois entendue et qui dit « Les promesses des politiques n’engagent que ceux qui les écoutent ! »
C’est bien ce constat qui entraîne une désaffection des citoyens pour aller aux urnes.
C’est avec le Revenu Universel que l’on peut régler le problème des bas salaires et du pouvoir d’achat !
Dans mon essai « Manuel pratique du Revenu Universel –Vous avez tous à y gagner ! » la démonstration en a été faite ;
Reprenons-la brièvement pour ce qui concerne les salariés du privé comme du public.
Le revenu Universel serait financé par les entreprises et l’État ainsi que ses institutions en tant qu’employeurs.
Pour pouvoir effectuer ce financement ces organisations verraient baisser leur masse salariale nette de 900 euros en valeur mensuelle, ou 1 161 euros en salaire brut, ce qui amènerait une réduction substantielle de leur masse salariale du fait des charges sociales patronales qui ne seraient plus à payer pour ces 900 euros nets, mais aussi du fait que certaines de ces charges disparaîtraient ou se réduiraient.
Les salariés auraient ainsi un salaire direct (comme aujourd’hui) plus faible, mais celui-ci serait complété par un revenu indirect financé par leur employeur à hauteur de 900 euros net.
Le cumul des deux montants entraînerait une amélioration du revenu net pour tous les salariés.
Par ailleurs, afin de proposer un salaire direct plus élevé aux bas salaires une hausse de 150 euros brut serait appliquée sur le SMIC réduit des 1 161 euros brut de revenu universel.
Cette hausse qui se prolongerait en biseau jusqu’au plus haut niveau de qualification des Employés/techniciens/agents de maitrise, produirait une hausse de 11 % du SMIC net augmenté du Revenu Universel.
On aurait tort de ne pas le faire !